silence
la nuit elle épie le souffle
du nouveau-né
spasme du sanglot
désormais les nuits
sans sommeil
baby blues
on ne nait pas maman
on le devient
raz de marée
le cœur pris en otage
par deux grands yeux bleus
vingt-quatre et trente-trois ans
finalement toujours
mes petits
perpétuité
que l'on prend quand
on devient maman
Le jour est spécial et nous sommes presque tous là.
Depuis une ou deux semaines, j’appréhende ce moment.
J’ai beaucoup réfléchi et fait le tri.
Ce discours, je l’ai fait cent fois, cherchant certains mots, en supprimant d’autres.
Dès les premiers secondes, ma gorge se noue mais relevant la tête, je vois quelques regards m’encourager à poursuivre.
Déjà perlent quelques larmes.
discours de départ
comment lui dire
qu'elle va me manquer
Il y a un peu plus d’un an, sur la page « Un haiku par jour » de Facebook, Fitaki Limpé lançait un défi aux poètes. Sur chacune de ses 35 photos, envoyées à raison de deux par mois, les haijins devaient répondre par un haiku, dans la tradition du haïsha.
Je me sens très chanceuse d'avoir participé à ce recueil avec mes amis et avec deux haïkus.
banlieue morose
sur la pointe des pieds
plus près des étoiles
Merci pour cette aventure à Fitaki et à Christian Cosberg.
Le recueil est en vente sur :
Via Domitia